Comment représenter un labyrinthe sur une scène de théâtre ?
Et s’il faut faire s’envoler des personnages ?
Voici les deux questions que le metteur en scène Jean-Baptiste Guinchard a posées aux élèves de 6e lorsqu’il est venu leur présenter la pièce Dédale et Icare, qu’il a écrite et mise en scène.
Une semaine avant la sortie, M. Guinchard est venu dans chaque classe de 6e pour rencontrer les élèves et leur présenter la pièce. Les élèves connaissaient déjà le mythe d’Icare, pour avoir lu le roman Icare aux ailes d’or de Guy Jimenez.
« Maintenant, fermez les yeux, et imaginez votre labyrinthe. Comment est-il ? obscur ou clair ? Comment sont les murs ? Entend-on du bruit ? Y a-t-il des marches ?
M. Guinchard guide l’imagination, puis toutes ouvrent les yeux, et peuvent dire ce qu’elles ont imaginé.
S’ensuit une discussion sur les contraintes du théâtre qui s’imposent au metteur en scène : la taille de la scène, la difficulté à faire jouer un enfant (comment faire pour Icare, le fils de Dédale ?), le coût rédhibitoire d’une machine à faire s’envoler un personnage…
M. Guinchard attire également l’attention des élèves sur l’importance d’un public réceptif pour que les comédiens puissent donner le meilleur d’eux-mêmes.
Eh oui ! la qualité du jeu des acteurs dépend de la qualité d’attention du public.
Le mardi suivant, c’est la sortie ! Le théâtre du Ranelagh est archi-comble : un public entièrement composé de collégiens avec leurs accompagnateurs. Pendant la pièce, les jeunes spectateurs sont attentifs, aux dires des comédiens, qui les complimentent à la fin du spectacle pour leur qualité d’écoute.
Après la représentation, les deux comédiens, Victoria (qui jouait Icare) et Alexandre, viennent s’asseoir sur le bord de la scène pour répondre aux questions de leurs jeunes spectateurs. Malgré le nombre de doits levés, la discussion est plutôt fluide, et nous découvrons ainsi quels sont les « trucs » d’un acteur pour apprendre par cœur un texte si long, comment ils font pour changer de costume si vite… et bien d’autres secrets encore qui nous sont dévoilés.
Merci aux organisatrices de la sortie, Mme Veillon et Mme Dupuis, et à M. Guinchard pour le temps qu’il nous a consacré.
Mme Point, professeur de Lettres, 6B